Un cyclone, ce n'est rien d'autre qu'une dépression qui, se repliant
sur elle-même, concentre son énergie mécanique en une
zone restreinte, où peuvent souffler des vents atteignant des vitesses
proches de 300 km/h. Vu de l'espace, un cyclone est blanc
(et non gris). Vu de la terre, il vaut mieux ne rien voir, sinon on peut se
prendre des plaques de tôle dans la figure. Sauf lors du passage de
l'oeil, singularité baroque et solennelle, où l'air devient
immobile, où le ciel se mue en un gouffre de nuages aux parois grises
et au fond duquel le bleu d'azur du ciel parait si lointain. Je vois dans le gris cyclone cet instant de grâce infinie suspendu entre la rage et la rage, entre le cataclysme et le cataclysme. Cet instant où les nuages, conscients de leur puissance dévastatrice, se laissent admirer, dans leur infinie majesté. |
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